表参道ソフィアクリニック
peint en 1453-1454
La Pietà de Villeneuve-lès-Avigon.
この作品はプロバンス派の主要作品の一つです。画家の名は長い間わかりませんでしたが、いまではEnguerrand Quarton(1412 ou 1415 - 1466)に帰されています。
この画家はフランス北部のLaonに生まれました。そのことからフランドルの画家の作品に触れる機会があったでしょう。また1444年にAix-en-Provenceに居ました。この作品はAvigonの教会に飾られた作品です。19世紀になって、教会の中で発見されました。
画面の上3分の1は金を押してありあります。修復されたものですが、黄金の彩度が高くキラキラとしています。土の茶色をはじめとして全体に彩度が低いです。赤色も彩度が低いです。数百年のあいだの黄変によるものかも知れません。
厳かで敬虔な雰囲気です。キリストの生々しい身体像はリアリティ溢れています。
向かって左側はsait Jean l'Évangéliste、右側はMarie-Madeleineです。左手手前で合掌している男性は寄贈者です。寄贈車が誰なのかはわかっていそうです。
Ce chef-d'oeuvre de l'école provençale, resté longtemps anonyme, a été rendu à Enguerrand Quarton, l'auteur du Couronnement de la Vierge peint en 1453-1454 pour la chartreuse du même lieu (Villeneuve-lès-Avignon, musée). Le donateur chanoine qui a la vision de la Pietà avec saint Jean l'Évangéliste et sainte Marie-Madeleine n'a pas été sûrement identifié.
La représentation de la Vierge portant sur ses genoux le corps de son fils mort (Vierge de Piété ou Pietà) est l’un des thèmes les plus répandus en Europe au XVe siècle, en peinture comme en sculpture. Il est associé ici à celui de la Lamentation. Au centre, la Vierge, le visage vieilli par la souffrance et les mains jointes, semble s’être résignée au sacrifice du Christ. C'est sans doute elle qui prononce les paroles, tirées des Lamentations du prophète Jérémie (Lam. I, 12) gravées sur le pourtour du fond d’or. Le corps arqué de son Fils décrit une longue arabesque, la chute de son bras droit faisant écho à celle de ses jambes. Saint Jean l'Evangéliste, l’apôtre préféré, retire délicatement, de ses doigts effilés, la couronne d’épines de la tête du Sauveur et Marie-Madeleine, les cheveux épars, un vase à parfums dans la main, sèche ses larmes. Le mystérieux donateur figuré en marge du tableau sur la gauche à la même échelle que les personnages sacrés, un chanoine reconnaissable à son surplis blanc et à l'aumusse portée sur le bras gauche, ne participe pas au drame sacré mais en a une vision toute intérieure.
Originaire du diocèse de Laon en Picardie, Enguerrand Quarton ne nous est connu que par son activité en Provence, attestée de 1444 à 1466. La définition de sa personnalité artistique s’est opérée à partir de deux tableaux admirables, la Vierge de Miséricorde (Chantilly, musée Condé) et le Couronnement de la Vierge (Villeneuve-lès-Avignon, musée) dont la paternité est prouvée par deux contrats de commande, passés respectivement en 1452 et en 1453 entre le peintre et son commanditaire. Par comparaison avec ceux-ci, lui ont été attribués d’autres panneaux peints et enluminures. L’ordonnance monumentale de ses compositions, l’élégance de ses rythmes linéaires, si frappants dans la Pietà, lui viennent peut-être de sa formation dans le Nord de la France, au contact des cathédrales gothiques et des ateliers d’enlumineurs. Sans doute a-t-il vu non loin de là des témoignages du nouvel art flamand, incarné par les frères van Eyck et à son arrivée en Provence des exemples de peinture siennoise du siècle passé comme des tableaux italiens plus « modernes ». De ces diverses influences est né un style résolument personnel, mariant un sens aigu du réel et une volonté décorative.